JE T'AI VU NAÎ TRE
Cette deuxième musique met en scène la perte progressive de l'authenticité au fil de la croissance. Elle explore le passage de l'enfance, où tout est spontané, brut, sincère, vers l'âge adulte, où l'on adopte des masques pour s'adapter aux attentes des autres.
- La pureté originelle
- « Je t'ai vu naître, avant les cris, avant les règles » : l'enfant symbolise la lumière, l'étincelle intérieure, le fait d'exister sans justification. Psychologiquement, c'est l'état du soi authentique, libre des normes et des conditionnements.
- L'imposition des masques
- « Fais comme les autres »,
- « tu riais sans savoir pourquoi, maintenant tu souris parce qu'il faut ça » : ici, on voit comment l'éducation, la société et la peur du rejet poussent à construire un faux self. On apprend à plaire plutôt qu'à être, à se conformer plutôt qu'à ressentir.
- La perte et l'oubli
- « T'as laissé ton ombre dans un vieux cahier » : l'enfant intérieur est relégué dans la mémoire, dans l'oubli. Les dessins, les rêves, les émotions pures deviennent des reliques du passé. C'est le processus de refoulement : on enterre une part de soi pour continuer à avancer.
- La fuite et la compensation
- « T'as peur du vide, alors t'appelles ça l'amour » : ici, la psychologie relationnelle apparaît. Quand le lien à soi est perdu, on cherche dans les autres ce qui manque à l'intérieur. Mais cette fuite ne fait que renforcer le sentiment de vide.
- La voix du soi perdu
- La dernière partie (« Je suis resté. Dans un recoin. Dans un secret. ») introduit la notion d'enfant intérieur : une partie de soi reste intacte, cachée, prête à être retrouvée. Cette voix n'est pas une menace, mais une invitation à la réconciliation.
Cette musique raconte la fracture entre l'innocence de l'enfance et les compromis de l'âge adulte.
Elle met en lumière le prix de l'adaptation : la perte de l'authenticité, de la magie, du feu créatif.
Mais elle propose aussi un espoir :
Ce feu n'est jamais totalement éteint. Il survit dans un recoin, attendant qu'on ose le retrouver.
Ce morceau agit comme un rappel : la guérison passe par le fait de renouer avec cette part oubliée, d'accepter sa fragilité, et de redonner de la place à l'enfant intérieur.
HYVIDE